dimanche 23 mai 2010

Jour 1 (Samedi 8 mai)

Nous atterrissons à Bombay, la sortie de l’avion crée un choc. Il est 5 heures du matin et pourtant il fait 35 degrés.

 Récupération des bagages. Petit stress dans l’attente de voir apparaitre sur le tapis roulant le bagage qui contient les 400 euros de traitement contre le paludisme. La valise arrive finalement.
Je dis au revoir à mes nouveaux amis indiens qui soit s’en vont vers un vol intérieur, soit ont leurs familles qui les attends pour les ramener chez eux. Nous bataillons avec Catherine pour trouver un bureau de change qui accepte les cartes, le seul existant est en panne. Nous échangeons donc nos maigres euros contre des roupies et négocions un bon quart d’heure pour obtenir un taxi qui nous amène à mon appartement. De là elle espère trouver un distributeur pour poursuivre son chemin.

Le taxi est là, nous embarquons et je découvre rapidement pourquoi seuls les indiens savent conduire en Inde. En dehors des cotés inversé comme dans toute les conduite « à l’anglaise », ils ont la particularité de conduire au klaxon : c’est celui qui craquera le dernier psychologiquement après avoir klaxonné un bon moment sur la voiture voisine qui aura la place sur la route. Je découvre Mumbai au matin, et je comprends vite pourquoi l’on parle de ville contrastée. Si certains quartiers comme le mien sont tout à fait décents (dans le sens où un occidental peut y « survivre »), ces zones sont bordées pars d’immenses bidonvilles au contact des bassins d’égouts gigantesques. De nombreuses personnes dorment sur le trottoir, et quand je dis « nombreuses » c’est que l’on peut avoir une personne tous les mètres ou tous les deux mètres environ.
Le taxi typique de Mumbai qui représente bien 50% des voitures de la ville à vue de nez

Nous arrivons à mon appartement après que le chauffeur ait demandé 5 à 6 fois son chemin aux passants. Après avoir remercié le chauffeur de taxi et une présence supérieure pour s’être sorti vivant de ce trajet,  nous abordons le gardien qui nous indique ma chambre. Là encore le contraste est flagrant. C’est un quatre pièces de 100m² qui bien qu’assez vide, est en contraste total avec la pauvreté ambiante. Pour un hôtel français l’aspect ne serait pas luxueux mais ici on saute carrément d’un monde à l’autre en franchissant le seuil de l'appartement.

Nous demandons avant tout où trouver un distributeur et nous nous ruons pour savoir si nous allons avoir accès à de l’argent liquide pendant notre séjour. On me signale qu’en parallèle mon petit déjeuner me sera préparé. Au passage, la plupart des indiens ne parlent pas anglais, cela est reservé aux personnes ayant une bonne éducation et un fort statut social, donc pour déterminer si la personne parle anglais, regarder ses habits et sa manière de se tenir … un peu spécial au début même dérangeant mais on s’y fait.
Nous trouvons le distributeur et c’est la délivrance pour Catherine qui n’avait pas pu retirer de roupies à Paris pour un problème inconnu. Elle me remercie et nous échangeons nos coordonnées après qu’elle ait convaincu un indien d’apparence "cossue" de négocier le taxi à sa place. Le riche indien était avocat et la discussion avec le chauffeur n’a pas trainé.

Je retourne à mon appartement pour prendre le petit déjeuner et j’ai la surprise de voir 4 petits indiens de dix huit à vingt ans s’affairer autour de moi pour me servir et me resservir. Je veux leur dire que ce n’est pas la peine de me servir autant mais ils ne parlent pas anglais et cela complique beaucoup la capacité à pouvoir se faire comprendre…
Le maitre des lieux arrive, me parle anglais et je lui explique que j’ai bien assez à manger. Les indiens s’en vont et j’explique que je ne mangerais pas avant ce soir car je suis réveillé depuis 24 heures donc que j’ai besoin de... hum... récupérer. Je retourne chez moi et somnole pendant toute la journée avec une chaleur atteignant 32°C malgré la climatisation tournant à fond.

Le soir je me lève pour diner et je vois à nouveau les petits indiens qui s’affairent à me remplir le ventre. Je retourne chez moi épuisé par un manque de sommeil toujours présent. J’entends une fête dans le quartier, je descends voir, c’est un ensemble à base de percussions et de cuivre qui se donne à cœur joie dans les rue de Mahim. Les jeunes dansent à coté et j’ai l’occasion de voir que leur manière de danser est vraiment très électrique et saccadée: on bouge à l’instinct, en sautant sur place ou en tournant sur soi, on est bien loin des chorégraphies Bollywoodiennes mais la scène reste étonnante. Après une quinzaine de minutes je retourne me coucher, vraiment épuisé... le jetlag est toujours là :)

3 commentaires:

  1. David il a un ticket avec Catherineuuuuh :P
    Sinon, y'a pas de petits indiens qui te proposent de louer leur corps ? (oh c'est sale)

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  2. Juste pour savoir, tu le loues combien ton magnifique appartement ? :D

    J'crois que mon loyer par semaine est en 10^6 roupies pour ma part...

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  3. Lol, je le loue pas c'est l'entreprise qui me le paie! Mais Mumbai est très très cher comparé au reste de l'Inde, enfin moins que Londre bien sûr ;)
    Mais c'est quand même l'une des 10 villes les plus chères au monde, et chui dans l'équivalent du Neuilly c'est à dire le plus cher et pas d'étrangers. Alors j'ai pas regardé les prix mais ça doit faire peur...

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