mardi 22 juin 2010

Un week end à Goa

Revenant d'un Week end à Goa, j'ai pu enfin prendre le temps de filmer un peu avec la camera toute neuve arrivée tout droit d'Allemagne :D.
Alors j'ai juste commencer à monter tout ça, mais comme le montage "brut" est plus ou moins achevé pour la première journée je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager ça, un peu comme un teaser quoi (la vérité c'est aussi et surtout que je voulais tester le compte Vimeo :p ).
La  vidéo finale sera deux fois plus longue et un peu mieux agencée mais le résultat présent est déjà bien regardable pour ceux qui veulent voir à quoi ça ressemble l'Inde.

Sur ce place aux images!

Remarque : La version HD n'est disponible que sur le site Vimeo (en cliquant sur sur l'icône HD afin que "HD is On" soit inscrit), mais bon pour les petites connections c'est mieux de laisser la vidéo en mode "HS is Off".


Goa 1ère journée from Divad on Vimeo.

vendredi 11 juin 2010

Le travail en Inde

Ça fait longtemps que je n'ai rien posté, j'attendais des photos qui ne sont jamais arrivées alors je posterai ça plus tard. Aujourd'hui je voulais vous parler d'un sujet qui frappe ici, c'est le travail en tant que tel et surtout la manière d'affecter les gens à des postes assez... exotiques. Ce que je vais dire s'applique à Mumbai puisque je n'ai pas visité d'autres villes et que la situation dans les campagnes est sensiblement différente.

Il faut savoir qu'ici il y a plus de 15 millions d'habitants dans la ville ce qui est plutôt... beaucoup, mais le développement économique n'a rien à voir avec une grande ville française car on a beau dire que Mumbai est la ville industrielle indienne par excellence, là où tout le business se joue ( et c'est bien vrai), l'Inde reste un pays en développement avec tout ce que cela implique.


Malgré tout il faut trouver du travail pour tout le monde! Et pas simplement en leur donnant un taxi à conduire même si tout compte fait ce secteur d'emploi là doit rassembler un sacré nombre de personnes! Pour info on a un taux de chômage de 7% à Mumbai selon les statistiques, majoritairement à cause des "slums", ces bidonvilles qui existent à plusieurs endroits de la ville. Ainsi les indiens dans leur manière d'envisager la société comme un vaste moyen de nourrir tout le monde, ont mis en place des emplois destinés à donner du travail à chacun.

Par exemple chez Tata Power ( là où je bosse en somme) on a dans les bureaux des mecs chargés d'amener le café. C'est leur job toute la journée, et il ne faut pas les confondre avec les gens chargés d'amener le thé ou les autres qui apportent les verres d'eau.
Si vous allez au restaurant, il y a de grandes chances pour que vous tombiez sur un mec qui est payé pour ouvrir la porte. La semaine dernière il y avait un resto où il y en avait même deux: un pour les gens de l'extérieur et un autre pour ceux qui veulent sortir. Si vous allez à l'hôtel vous aller trouver partout des gens payés pour nettoyer: chacun a son couloir et doit le garder propre pendant toute la journée.

Finalement ça fait un paquet de personnes qui sont employées à des tâches qui nous paraitraient impensables en France puisque la plupart des gens ont fait des études et la perspective de passer des années à servir des verres d'eau ne les enchante pas plus que ça... Différence culturelle? :D

Cela explique aussi pourquoi personne ne veut prendre d'initiative au travail: pour un peu qu'il en fasse un peu trop et il fait le boulot d'un autre. Un tel climat de suremploi amène souvent à des situations assez coquasses comme le fameux bureau de poste où un mec est payé pour coller les timbres sur l'enveloppe, l'autre pour fermer l'enveloppe et le dernier pour la ranger dans la bonne case...

Ça me rappelle la situation que Susy avait décrite lors de son sketch, avec les trois indiens chargés de mettre un sac dans une boite en carton 3 fois trop petite: leur job c'était de mettre le colis dans le carton, pas de chercher une autre boite qui conviendrait puisqu'il y avait assurément quelqu'un payé pour réfléchir à ce sujet.

Mais du coup, comment fait on pour se débrouiller à la poste ou même en général me direz vous lorsqu'on est confronté à ce genre de problème? J'avoue que demander à chacun des employés s'il est responsable "choix du carton" n'est pas très encourageant. Le principe de base c'est que si un employé semble galérer et ne se sort pas de la situation, vous demandez directement à voir le chef du service, ça marche toujours: il y a une chose pour laquelle les chefs indiens ( sans mauvais jeu de mots avec les indiens d'Amérique on est d'accord) sont doués c'est donner des ordres.

En 10 secondes vous avez souvent réglé votre problème puisque plus vous montez haut dans la hiérarchie plus ça parle anglais et au pire après 1 minutes de dialogue "avec les mains" il aura compris le souci ou en tout cas se fera un plaisir de vous faciliter la vie en résolvant le problème par lui même. Typiquement dans l'administration beaucoup de formalités à faire peuvent se négocier si on n'a pas tous les papiers par exemple, du coup parfois le chef dit juste que pour vous il n'y a pas besoin du document demandé et c'est réglé.

Malgré tout je comprend que les étrangers se sentent un peu démunis parfois face à des employés qui ne semble pas comprendre le problème mais dites vous bien qu'il a très bien compris, c'est juste qu'il n'a pas envie de prendre une initiative, donc appelez le boss! Par contre revenir avec l'impression que les indiens ne sont pas doués ou ne comprennent rien c'est avoir raté quelque chose...

vendredi 28 mai 2010

L'Inde et les épices, plus qu'un façon de cuisiner, une histoire d'amour

On entends souvent dire que l'Inde est le pays de la nourriture épicée, qu'ils font tous leurs plats en les utilisant. Et bien autant être clair, c'est Vrai, et même plus encore...

La quantité d'épices différentes est assez hallucinants, nous avec nos vingt épices Ducros on a l'air fortiche mais eux c'est  parfois 20 épices différentes utilisée pour le même plat. j'ai eu l'occasion de voir un cuistot indien en action, et bien la quantité de condiments qu'il avait en face de lui laissaient presque rêveur.
Ils ont élevé l'utilisation des épices au rang d'art, et ce n'est pas pour faire un bon mot, c'est une réalité!
Ainsi puisqu'ils sont des maitres en la matière, on en retrouve partout: entrée, plats de résistance... dessert, mais aussi petit dej! Oui il est assez courant d'avoir le matin une sauce proche du wasabi japonais au niveau du gout (en moins fort et heureusement...) pour  accompagner les galettes de farines sans levain (les chopatis ou chapatis suivant les gens) qui sont un des ingrédients de bases de la cuisine indienne et qui remplacent à la fois la baguette française ou le pain qu'on retrouve sur toutes les tables dans l'hexagone mais aussi le duo fourchette/couteau qui est délaissé au profit de cet aliment...

Je ferais surement un ou plusieurs articles sur la cuisine pour expliquer tout ça mais j'attends d'avoir des recettes et surtout des photos pour vous montrer le choses.Toujours est-il que l'utilisation presque artistique des épices ici remplace nos bon vieux sel et poivre dans l'ensemble de la cuisine, et même le sucre par moment... Chaque cuisinier a donc ses mélanges bien à lui qu'il ne partage avec personne, qu'il chérie et qui font la spécificité de ses plats.

Alors du coup ... ça a quel gout avec tous ces machins et ces trucs dedans? Et bien c'est vraiment différent de ce qu'il y a chez nous, je veux dire par là qu'un même plat préparé de façon indienne ne va tout simplement pas être reconnaissable juste au gout par rapport au plat "version française". Certains aiment d'autre nom, ce qui est sûr c'est qu'il faut aimer la nourriture "épicée au sens ou on l'entends en tant que français", ça brûle la langue les premiers jours, et puis quand on a tué suffisamment de papilles gustatives on apprécie quand même beaucoup mieux :D.


Moi j'adore et je le vie bien, certains détestent et le vivent mal (c'est quand même pas de chance de vivre dans un pays et détester la bouffe) et d'autre encore adorent les plats et pourtant passent leur journée aux toilettes, on est pas tous égaux la dessus, désolé.
Enfin voilà on me demande souvent "La bouffe ça va?" ou "Pas trop la tourista?" ou bien "Alors t'as installé ton Pc dans les toilettes pour limiter les trajets?"

Et bien maintenant je crois que vous avez la réponse, j'adore ça et j'en redemande! ;-)

jeudi 27 mai 2010

Arrêt du blog?

Devant l'engouement sans précédent que génère ce blog et le nombre ahurissant de commentaires laissés depuis le début... je pense sérieusement à stopper ce blog. Je m'adresse surtout aux nombreuses personnes qui m'ont énormément demandé de faire ce truc et qui ont manifesté une motivation au moins inversement proportionnelle à me faire des retours ( vous savez la case commentaire en fin d'article).

Alors oui il y a de bonnes excuse comme "j'aime pas laisser des commentaires sur les blogs" ou "nan mais tkt je te lis, tu le sais pas mais moi jte le dis"ou "Nan mais attend écrire un commentaire ça va me prendre 3 plombes" ou encore "J'ai pas de compte google et j'ai la flemme d'en créer un" (surtout quand on sait le grand nombre de personnes qui n'utilisent pas google c'est évident ça sert a rien un compte google et que ést super long à le créer).

Seulement voilà, ceux qui me connaissent savent que je déteste raconter ma vie à tout le monde, et que si je le fais c est avant tout pour faire plaisir, mais ça serait bien que ça marche dans les deux sens ( même si vous aimez pas, dites le, surtout si vous aimez pas en fait!). Je passe un temps non négligeable à faire ces articles sur un clavier qwerty  de @#$%^& et de toute façon si vous faites parti de ceux qui me parlez tous les jours ça va pas changer grand chose niveau "taux de nouvelle par jour".

Donc voilà, de toute façon yaura toujours moyen que je vous raconte en revenant en France...

mardi 25 mai 2010

Prendre le taxi, un combat en 3 rounds

(Attention gros post) Ce qu’il faut savoir, c’est que pour circuler dans les grandes villes comme Mumbai, à part si on est assez fou pour louer une voiture et conduire soi même (car je le répète c’est un autre monde aussi à ce niveau là, honnêtement il est quasiment impossible de s’habituer à la conduit indienne en quelques jours ou quelques semaine à part si on est déjà un pilote aguerri à la base ce qui peut aider mais pas tant que ça) et bien sinon vous devrez choisir entre 3 modes de transports en commun :
  • Le train interne de la ville
  • Le bus
  • Le taxi
Honnêtement je n’ai pas encore pris ce train qui fait ici office de métro et les indiens d’ici qui m’en parlent en ont des sueurs froides ( ce qui est d’autant plus exceptionnel avec les 37 degrés ambiants au minimum) alors je vais attendre un peu avant de tenter …

Les bus sont relativement commun en dehors du fait qu’il sont assez vétuste, le principe est assez proche.

Nous en venons donc aux taxis, les “cab”comme on dit ici. Ce qu’il faut bien comprendre à la base c’est que la réaction mentale d’un chauffeur de taxi en voyant arriver un étranger est dans 70% des cas ( et je suis gentil) : Chouette! Un pigeon! L’ensemble de votre travail par la suite va donc majoritairement consister à lui ôter cette idée de la tête et accessoirement à lui dire où vous voulez aller.

Les rues de Mumbai avec des taxis, des voitures et surtout des taxis...

Mise en situation:

Vous voulez aller flâner dans le centre ville en tout bon visiteur qui se respecte, vous descendez donc dans la rue et faite 10 m avant de tomber sur un taxi à l’arrêt (pas plus, en général le densité moyenne de taxi sur Mumbai est d’un tous les 8-10 m), son chauffeur ayant l’air de royalement se faire chier mais passons. Là vous lui dites ou vous voulez aller, il répond un truc en hindi sans hocher de la tête alors vous sortez votre papier que vous aviez astucieusement préparé à l’avance et sur lequel est écrit l’adresse complète de votre destination, ce qui évite les quiproquos ou en tous cas une situation qui en a l’allure (cf plus loin).

Round 1

Le chauffeur ayant automatiquement dit qu’il savait où était l’adresse (même si il n’en sait strictement rien), il vous incite à monter dans sa voiture, vous vous exécutez et là arrive LE moment crucial: vous vérifiez que le compteur est bien allumé et si il ne l’est pas vous demandez à ce qu’il l’allume. Tout se joue dans la manière dont vous demandez la chose, sachant que dans 30% des cas le chauffeur vas simplement refuser prétextant tout un tas de raisons ( en Hindi of course donc vous pigez pas grand chose vu le débit de parole). Vous avez donc à continuer la négociation, en anglais de votre coté…

La négociation échoue dans un bon nombre de cas, et la course va donc vous être facture “à la tête”. Il faut donc négocier le prix Avant de partir, puisque après toute négociation sera purement et simplement ignore par le chauffeur. Ici encore sortez votre meilleur anglais, le chauffeur répondra en Hindi comme si il ne vous comprenait pas mais ne vous inquiétez pas, c’est une feinte et vous devez continuer, la négociation avancera malgré tout :D.

Round 2

Après un trajet tout ce qu’il y a de plus commun en Inde, c’est a dire donnant des sensations proches du Space Moutain pour un étranger qui débarque, le chauffeur vous amène à une destination. Je n’ai pas dit “votre” destination car ce n’est pas toujours le cas. Première chose, vérifiez que vous êtes au bon endroit, tout d’abord en demandant au chauffeur: on sait jamais car il va ptete avouer qu’il sait pas où aller et qu’il s’arrête là car il en a marre (véridique) mais ensuite à des personnes qui passent dans la rue, avec du pot elles parleront ptete même anglais et ce sera encore plus facile. Si le chauffeur refuse de vous amenez à destination, rerenégociez encore une fois, ils auront tout un tas d’excuse pour ne pas vous emmener jusqu’au bout (et c'est LA que le "quiproquos" n'a pas lieu d'être puisque vous lui avez montrer l'adresse au lieu de la lui dire oralement) en particulier si vous avez été bon lors de la négociation du prix de la course un coup un mec m’a sorti qu’il était recherché par la police dans le quartier suivant et donc que à cause de la famille toussa j’allait quand même pas lui imposer ça… Vous voyez le genre.

Round 3

Donc si vous êtes à bonne destination, vous payez, normal. Si le prix a été négocié avant pas de problème vous payer ce qui a été décidé sans faire le relou car c’est trop tard pour marchander et en refusant bien sûr toutes les “fix charges” qui viendraient s’ajouter au prix car elles sont imaginaires… Si vous avez opté pour la solution du compteurs, vous ne payez PAS ce qu’il y a d’écrit puisque ce nombre est soumis à un coefficient multiplicateur qui vous donne le prix de jour ou de nuit (ils sont différents). Ça parait compliqué mais les chauffeurs ont tous un tableau, la “Tariff Card”, qui vous permet de voir en un clin d'œil le prix à payer, encore faut il qu’il le sorte de la poche et là c’est re(re…) négociation parfois! Un fois d’accord sur le prix, vous payez, vous ne partez pas en courant, de toute façon l’indien en face est plus motivé que vous et il vous suivra XD.

Normalement là c’est fini, bien sûr vous n’oubliez rien dans le taxi car certains ne sont pas disposés à vous le signaler et une fois le taxi parti vous pourrez toujours vous brosser pour le retrouver parmi tous ceux de la ville.

Tout cela pour vous montrer que Mumbai a ses bons cotés comnme d’autre un peu plus relous, et que la prise de taxi indien pourrait être breveté comme sport sans que ce soit plus choquant que ça. En vous remerciant pour la lecture :).

dimanche 23 mai 2010

Fin du mode "journal"

Voilà à présent je vais arrêter de citer mon journal, ça ne servirait à rien et ce serait chiant à lire pour vous si ça ne l'est pas déjà... En même temps fallait pas me demander de raconter mon voyages bande de mimes (Mask si tu nous regarde).
Du coup ce sera plus des réflexions ou des anecdote sur le pays : des "tranches de vie" comme on aime le dire dans les milieux journalistiques, poétiques ou charcutiers.

L'idée n'est pas de vous faire ressentir ce que je vois car on est tellement déboussolé quand on arrive ici que ce serait trop ambitieux :D mais de vous donner un aperçu de ce qui se passe dans ce pays.

D'ailleurs plus j'y pense plus on devrait parler des "ces" pays tant les différences internes sont énormes entre les 28 Etats de l'Inde: langues différentes, vêtements différents, morphologies différentes, croyances différentes... même les filles se ressemblent pas XD.
Deux indiens de deux état voisins on souvent autant de points communs qu'un français et un espagnol...

C'est pour cela que ça commence à me faire sourire les gens qui ont "fait l"Inde" parce qu'ils ont voyagé dans 4 ou 5 hôtels indiens: en dehors du fait que l'Inde est un pays très grand, ça reviendrait à dire qu'on a "fait l'Europe" parce qu'on a visité Londre, Paris et Rome. Un peu réducteur non?

Jour 4 (Mardi 11 Mai)

Une autre journée de travail. Toujours pas d’internet ni de PC fixe disponible car les stagiaires présents ont tous omis de renseigner une case dans le formulaire de demande… les joyeusetés de l'Inde donc la journée commence bien. Je rencontre de nouveaux collègues et peut enfin pendant 5 minutes envoyer un mail à ma famille pour leur dire que le travail a commencé et que accessoirement je suis en vie en Inde !

J’ai pensé à emmener mon PC portable « au cas où » et j’ai bien fait donc je commence à bosser et on me fournit un énoooorme rapport qui présente l’endroit où est rendue l’entreprise au niveau de mon premier projet (l’établissement de petites installation éolienne pour subvenir aux besoin énergétique des zones non raccordée au réseau car trop isolées), je vais passer la journée à l’étudier car il est ultra intéressant.

Départ à 19h15 (ouch faut pas que ça continue comme ça sinon je vais finir par rentrer après 20h) car là encore un collègue me ramène étant donné que j’essaie d’éviter le train tant que je dois emmener mon ordinateur portable à la boite : les étrangers sont assez sujets aux vols dans le train alors vu le prix du PC et mon incapacité financière à en racheter un je ne vais pas tenter le diable.