vendredi 28 mai 2010

L'Inde et les épices, plus qu'un façon de cuisiner, une histoire d'amour

On entends souvent dire que l'Inde est le pays de la nourriture épicée, qu'ils font tous leurs plats en les utilisant. Et bien autant être clair, c'est Vrai, et même plus encore...

La quantité d'épices différentes est assez hallucinants, nous avec nos vingt épices Ducros on a l'air fortiche mais eux c'est  parfois 20 épices différentes utilisée pour le même plat. j'ai eu l'occasion de voir un cuistot indien en action, et bien la quantité de condiments qu'il avait en face de lui laissaient presque rêveur.
Ils ont élevé l'utilisation des épices au rang d'art, et ce n'est pas pour faire un bon mot, c'est une réalité!
Ainsi puisqu'ils sont des maitres en la matière, on en retrouve partout: entrée, plats de résistance... dessert, mais aussi petit dej! Oui il est assez courant d'avoir le matin une sauce proche du wasabi japonais au niveau du gout (en moins fort et heureusement...) pour  accompagner les galettes de farines sans levain (les chopatis ou chapatis suivant les gens) qui sont un des ingrédients de bases de la cuisine indienne et qui remplacent à la fois la baguette française ou le pain qu'on retrouve sur toutes les tables dans l'hexagone mais aussi le duo fourchette/couteau qui est délaissé au profit de cet aliment...

Je ferais surement un ou plusieurs articles sur la cuisine pour expliquer tout ça mais j'attends d'avoir des recettes et surtout des photos pour vous montrer le choses.Toujours est-il que l'utilisation presque artistique des épices ici remplace nos bon vieux sel et poivre dans l'ensemble de la cuisine, et même le sucre par moment... Chaque cuisinier a donc ses mélanges bien à lui qu'il ne partage avec personne, qu'il chérie et qui font la spécificité de ses plats.

Alors du coup ... ça a quel gout avec tous ces machins et ces trucs dedans? Et bien c'est vraiment différent de ce qu'il y a chez nous, je veux dire par là qu'un même plat préparé de façon indienne ne va tout simplement pas être reconnaissable juste au gout par rapport au plat "version française". Certains aiment d'autre nom, ce qui est sûr c'est qu'il faut aimer la nourriture "épicée au sens ou on l'entends en tant que français", ça brûle la langue les premiers jours, et puis quand on a tué suffisamment de papilles gustatives on apprécie quand même beaucoup mieux :D.


Moi j'adore et je le vie bien, certains détestent et le vivent mal (c'est quand même pas de chance de vivre dans un pays et détester la bouffe) et d'autre encore adorent les plats et pourtant passent leur journée aux toilettes, on est pas tous égaux la dessus, désolé.
Enfin voilà on me demande souvent "La bouffe ça va?" ou "Pas trop la tourista?" ou bien "Alors t'as installé ton Pc dans les toilettes pour limiter les trajets?"

Et bien maintenant je crois que vous avez la réponse, j'adore ça et j'en redemande! ;-)

jeudi 27 mai 2010

Arrêt du blog?

Devant l'engouement sans précédent que génère ce blog et le nombre ahurissant de commentaires laissés depuis le début... je pense sérieusement à stopper ce blog. Je m'adresse surtout aux nombreuses personnes qui m'ont énormément demandé de faire ce truc et qui ont manifesté une motivation au moins inversement proportionnelle à me faire des retours ( vous savez la case commentaire en fin d'article).

Alors oui il y a de bonnes excuse comme "j'aime pas laisser des commentaires sur les blogs" ou "nan mais tkt je te lis, tu le sais pas mais moi jte le dis"ou "Nan mais attend écrire un commentaire ça va me prendre 3 plombes" ou encore "J'ai pas de compte google et j'ai la flemme d'en créer un" (surtout quand on sait le grand nombre de personnes qui n'utilisent pas google c'est évident ça sert a rien un compte google et que ést super long à le créer).

Seulement voilà, ceux qui me connaissent savent que je déteste raconter ma vie à tout le monde, et que si je le fais c est avant tout pour faire plaisir, mais ça serait bien que ça marche dans les deux sens ( même si vous aimez pas, dites le, surtout si vous aimez pas en fait!). Je passe un temps non négligeable à faire ces articles sur un clavier qwerty  de @#$%^& et de toute façon si vous faites parti de ceux qui me parlez tous les jours ça va pas changer grand chose niveau "taux de nouvelle par jour".

Donc voilà, de toute façon yaura toujours moyen que je vous raconte en revenant en France...

mardi 25 mai 2010

Prendre le taxi, un combat en 3 rounds

(Attention gros post) Ce qu’il faut savoir, c’est que pour circuler dans les grandes villes comme Mumbai, à part si on est assez fou pour louer une voiture et conduire soi même (car je le répète c’est un autre monde aussi à ce niveau là, honnêtement il est quasiment impossible de s’habituer à la conduit indienne en quelques jours ou quelques semaine à part si on est déjà un pilote aguerri à la base ce qui peut aider mais pas tant que ça) et bien sinon vous devrez choisir entre 3 modes de transports en commun :
  • Le train interne de la ville
  • Le bus
  • Le taxi
Honnêtement je n’ai pas encore pris ce train qui fait ici office de métro et les indiens d’ici qui m’en parlent en ont des sueurs froides ( ce qui est d’autant plus exceptionnel avec les 37 degrés ambiants au minimum) alors je vais attendre un peu avant de tenter …

Les bus sont relativement commun en dehors du fait qu’il sont assez vétuste, le principe est assez proche.

Nous en venons donc aux taxis, les “cab”comme on dit ici. Ce qu’il faut bien comprendre à la base c’est que la réaction mentale d’un chauffeur de taxi en voyant arriver un étranger est dans 70% des cas ( et je suis gentil) : Chouette! Un pigeon! L’ensemble de votre travail par la suite va donc majoritairement consister à lui ôter cette idée de la tête et accessoirement à lui dire où vous voulez aller.

Les rues de Mumbai avec des taxis, des voitures et surtout des taxis...

Mise en situation:

Vous voulez aller flâner dans le centre ville en tout bon visiteur qui se respecte, vous descendez donc dans la rue et faite 10 m avant de tomber sur un taxi à l’arrêt (pas plus, en général le densité moyenne de taxi sur Mumbai est d’un tous les 8-10 m), son chauffeur ayant l’air de royalement se faire chier mais passons. Là vous lui dites ou vous voulez aller, il répond un truc en hindi sans hocher de la tête alors vous sortez votre papier que vous aviez astucieusement préparé à l’avance et sur lequel est écrit l’adresse complète de votre destination, ce qui évite les quiproquos ou en tous cas une situation qui en a l’allure (cf plus loin).

Round 1

Le chauffeur ayant automatiquement dit qu’il savait où était l’adresse (même si il n’en sait strictement rien), il vous incite à monter dans sa voiture, vous vous exécutez et là arrive LE moment crucial: vous vérifiez que le compteur est bien allumé et si il ne l’est pas vous demandez à ce qu’il l’allume. Tout se joue dans la manière dont vous demandez la chose, sachant que dans 30% des cas le chauffeur vas simplement refuser prétextant tout un tas de raisons ( en Hindi of course donc vous pigez pas grand chose vu le débit de parole). Vous avez donc à continuer la négociation, en anglais de votre coté…

La négociation échoue dans un bon nombre de cas, et la course va donc vous être facture “à la tête”. Il faut donc négocier le prix Avant de partir, puisque après toute négociation sera purement et simplement ignore par le chauffeur. Ici encore sortez votre meilleur anglais, le chauffeur répondra en Hindi comme si il ne vous comprenait pas mais ne vous inquiétez pas, c’est une feinte et vous devez continuer, la négociation avancera malgré tout :D.

Round 2

Après un trajet tout ce qu’il y a de plus commun en Inde, c’est a dire donnant des sensations proches du Space Moutain pour un étranger qui débarque, le chauffeur vous amène à une destination. Je n’ai pas dit “votre” destination car ce n’est pas toujours le cas. Première chose, vérifiez que vous êtes au bon endroit, tout d’abord en demandant au chauffeur: on sait jamais car il va ptete avouer qu’il sait pas où aller et qu’il s’arrête là car il en a marre (véridique) mais ensuite à des personnes qui passent dans la rue, avec du pot elles parleront ptete même anglais et ce sera encore plus facile. Si le chauffeur refuse de vous amenez à destination, rerenégociez encore une fois, ils auront tout un tas d’excuse pour ne pas vous emmener jusqu’au bout (et c'est LA que le "quiproquos" n'a pas lieu d'être puisque vous lui avez montrer l'adresse au lieu de la lui dire oralement) en particulier si vous avez été bon lors de la négociation du prix de la course un coup un mec m’a sorti qu’il était recherché par la police dans le quartier suivant et donc que à cause de la famille toussa j’allait quand même pas lui imposer ça… Vous voyez le genre.

Round 3

Donc si vous êtes à bonne destination, vous payez, normal. Si le prix a été négocié avant pas de problème vous payer ce qui a été décidé sans faire le relou car c’est trop tard pour marchander et en refusant bien sûr toutes les “fix charges” qui viendraient s’ajouter au prix car elles sont imaginaires… Si vous avez opté pour la solution du compteurs, vous ne payez PAS ce qu’il y a d’écrit puisque ce nombre est soumis à un coefficient multiplicateur qui vous donne le prix de jour ou de nuit (ils sont différents). Ça parait compliqué mais les chauffeurs ont tous un tableau, la “Tariff Card”, qui vous permet de voir en un clin d'œil le prix à payer, encore faut il qu’il le sorte de la poche et là c’est re(re…) négociation parfois! Un fois d’accord sur le prix, vous payez, vous ne partez pas en courant, de toute façon l’indien en face est plus motivé que vous et il vous suivra XD.

Normalement là c’est fini, bien sûr vous n’oubliez rien dans le taxi car certains ne sont pas disposés à vous le signaler et une fois le taxi parti vous pourrez toujours vous brosser pour le retrouver parmi tous ceux de la ville.

Tout cela pour vous montrer que Mumbai a ses bons cotés comnme d’autre un peu plus relous, et que la prise de taxi indien pourrait être breveté comme sport sans que ce soit plus choquant que ça. En vous remerciant pour la lecture :).

dimanche 23 mai 2010

Fin du mode "journal"

Voilà à présent je vais arrêter de citer mon journal, ça ne servirait à rien et ce serait chiant à lire pour vous si ça ne l'est pas déjà... En même temps fallait pas me demander de raconter mon voyages bande de mimes (Mask si tu nous regarde).
Du coup ce sera plus des réflexions ou des anecdote sur le pays : des "tranches de vie" comme on aime le dire dans les milieux journalistiques, poétiques ou charcutiers.

L'idée n'est pas de vous faire ressentir ce que je vois car on est tellement déboussolé quand on arrive ici que ce serait trop ambitieux :D mais de vous donner un aperçu de ce qui se passe dans ce pays.

D'ailleurs plus j'y pense plus on devrait parler des "ces" pays tant les différences internes sont énormes entre les 28 Etats de l'Inde: langues différentes, vêtements différents, morphologies différentes, croyances différentes... même les filles se ressemblent pas XD.
Deux indiens de deux état voisins on souvent autant de points communs qu'un français et un espagnol...

C'est pour cela que ça commence à me faire sourire les gens qui ont "fait l"Inde" parce qu'ils ont voyagé dans 4 ou 5 hôtels indiens: en dehors du fait que l'Inde est un pays très grand, ça reviendrait à dire qu'on a "fait l'Europe" parce qu'on a visité Londre, Paris et Rome. Un peu réducteur non?

Jour 4 (Mardi 11 Mai)

Une autre journée de travail. Toujours pas d’internet ni de PC fixe disponible car les stagiaires présents ont tous omis de renseigner une case dans le formulaire de demande… les joyeusetés de l'Inde donc la journée commence bien. Je rencontre de nouveaux collègues et peut enfin pendant 5 minutes envoyer un mail à ma famille pour leur dire que le travail a commencé et que accessoirement je suis en vie en Inde !

J’ai pensé à emmener mon PC portable « au cas où » et j’ai bien fait donc je commence à bosser et on me fournit un énoooorme rapport qui présente l’endroit où est rendue l’entreprise au niveau de mon premier projet (l’établissement de petites installation éolienne pour subvenir aux besoin énergétique des zones non raccordée au réseau car trop isolées), je vais passer la journée à l’étudier car il est ultra intéressant.

Départ à 19h15 (ouch faut pas que ça continue comme ça sinon je vais finir par rentrer après 20h) car là encore un collègue me ramène étant donné que j’essaie d’éviter le train tant que je dois emmener mon ordinateur portable à la boite : les étrangers sont assez sujets aux vols dans le train alors vu le prix du PC et mon incapacité financière à en racheter un je ne vais pas tenter le diable.

Jour 3 (Lundi 10 mai)

Premier jour de travail ! (le dimanche aura été consacré à un dodo de 24h lol)

Après m’être fait amener par un collègue durant 30 minutes de trajet, je découvre l’entreprise. Elle tranche complètement avec les bâtiments alentour bien que l’on soit dans le CST,  elle parait beaucoup plus moderne que les autres et mes impressions sont confirmées en entrant : portail de sécurité, pass électroniques, fouille des voitures … on est plus dans le même monde.

 J’ai alors le droit de rentrer avec un pass invité jusqu’à ce que ma présence soit validée par l’administration. Ce processus va prendre la matinée et je vais donc avoir un avant goût de la fameuse administration indienne… Ici tout le monde a rendez vous à la même heure, et les tâches sont extrêêêêmement divisées : pour remplir un simple formulaire, il faut passer par 5 à 6 bureaux où les personnes concernées doivent remplir la ligne qui les concerne. Avec une bonne demi-heure d’attente à chaque fois.

Une fois ma présence validée j’ai quelques photocopies à fournir … aux personnes que je viens d’aller voir ! Fort heureusement j’avais fait un bon paquet de photocopies de tous mes papiers en France et je n’ai donc qu’à déposer mes papiers sur les bureaux sans faire la queue pour l’accès aux photocopieuses qui sont … comment dire… très demandée !
Une fois cela fini, je n’ai malheureusement pas amené mon ordinateur portable pour le premier jour et je ne peux donc pas travailler réellement. Une fois la matinée passée, un aller au self de l’entreprise : ici la nourriture est bonne, mais tout est épicée, sauf les desserts (un fromage blanc classique et des pâtes… sucrées, intéressant et très bon !).
L’après-midi arrive et je rencontre les différentes personnes avec qui je travaillerais : mon tuteur que je vois en coup de vent car c’est le chef du département, le responsable du projet qui me concerne et mes collègues. Je rencontre également deux stagiaires qui vont travailler dans l’entreprise pendant quelques mois, un bon point de ne pas être le seul à débuter. L’ambiance est bonne même si tout le monde parle indien à l’exception du moment où ils s’adressent à moi.

On me fournit un bouquin sur la technologie éolienne, c’est parti je suis en terrain connu donc je passe l’aprem à étudier le livre mais le fait qu’il soit en anglais me fatigue plus vite que prévu. Départ le soir à 19h pour rentrer à la Guest House, j’arrive, mange et me couche, les journées de travail sont bien fatigantes XD.

Jour 1 (Samedi 8 mai)

Nous atterrissons à Bombay, la sortie de l’avion crée un choc. Il est 5 heures du matin et pourtant il fait 35 degrés.

 Récupération des bagages. Petit stress dans l’attente de voir apparaitre sur le tapis roulant le bagage qui contient les 400 euros de traitement contre le paludisme. La valise arrive finalement.
Je dis au revoir à mes nouveaux amis indiens qui soit s’en vont vers un vol intérieur, soit ont leurs familles qui les attends pour les ramener chez eux. Nous bataillons avec Catherine pour trouver un bureau de change qui accepte les cartes, le seul existant est en panne. Nous échangeons donc nos maigres euros contre des roupies et négocions un bon quart d’heure pour obtenir un taxi qui nous amène à mon appartement. De là elle espère trouver un distributeur pour poursuivre son chemin.

Le taxi est là, nous embarquons et je découvre rapidement pourquoi seuls les indiens savent conduire en Inde. En dehors des cotés inversé comme dans toute les conduite « à l’anglaise », ils ont la particularité de conduire au klaxon : c’est celui qui craquera le dernier psychologiquement après avoir klaxonné un bon moment sur la voiture voisine qui aura la place sur la route. Je découvre Mumbai au matin, et je comprends vite pourquoi l’on parle de ville contrastée. Si certains quartiers comme le mien sont tout à fait décents (dans le sens où un occidental peut y « survivre »), ces zones sont bordées pars d’immenses bidonvilles au contact des bassins d’égouts gigantesques. De nombreuses personnes dorment sur le trottoir, et quand je dis « nombreuses » c’est que l’on peut avoir une personne tous les mètres ou tous les deux mètres environ.
Le taxi typique de Mumbai qui représente bien 50% des voitures de la ville à vue de nez

Nous arrivons à mon appartement après que le chauffeur ait demandé 5 à 6 fois son chemin aux passants. Après avoir remercié le chauffeur de taxi et une présence supérieure pour s’être sorti vivant de ce trajet,  nous abordons le gardien qui nous indique ma chambre. Là encore le contraste est flagrant. C’est un quatre pièces de 100m² qui bien qu’assez vide, est en contraste total avec la pauvreté ambiante. Pour un hôtel français l’aspect ne serait pas luxueux mais ici on saute carrément d’un monde à l’autre en franchissant le seuil de l'appartement.

Nous demandons avant tout où trouver un distributeur et nous nous ruons pour savoir si nous allons avoir accès à de l’argent liquide pendant notre séjour. On me signale qu’en parallèle mon petit déjeuner me sera préparé. Au passage, la plupart des indiens ne parlent pas anglais, cela est reservé aux personnes ayant une bonne éducation et un fort statut social, donc pour déterminer si la personne parle anglais, regarder ses habits et sa manière de se tenir … un peu spécial au début même dérangeant mais on s’y fait.
Nous trouvons le distributeur et c’est la délivrance pour Catherine qui n’avait pas pu retirer de roupies à Paris pour un problème inconnu. Elle me remercie et nous échangeons nos coordonnées après qu’elle ait convaincu un indien d’apparence "cossue" de négocier le taxi à sa place. Le riche indien était avocat et la discussion avec le chauffeur n’a pas trainé.

Je retourne à mon appartement pour prendre le petit déjeuner et j’ai la surprise de voir 4 petits indiens de dix huit à vingt ans s’affairer autour de moi pour me servir et me resservir. Je veux leur dire que ce n’est pas la peine de me servir autant mais ils ne parlent pas anglais et cela complique beaucoup la capacité à pouvoir se faire comprendre…
Le maitre des lieux arrive, me parle anglais et je lui explique que j’ai bien assez à manger. Les indiens s’en vont et j’explique que je ne mangerais pas avant ce soir car je suis réveillé depuis 24 heures donc que j’ai besoin de... hum... récupérer. Je retourne chez moi et somnole pendant toute la journée avec une chaleur atteignant 32°C malgré la climatisation tournant à fond.

Le soir je me lève pour diner et je vois à nouveau les petits indiens qui s’affairent à me remplir le ventre. Je retourne chez moi épuisé par un manque de sommeil toujours présent. J’entends une fête dans le quartier, je descends voir, c’est un ensemble à base de percussions et de cuivre qui se donne à cœur joie dans les rue de Mahim. Les jeunes dansent à coté et j’ai l’occasion de voir que leur manière de danser est vraiment très électrique et saccadée: on bouge à l’instinct, en sautant sur place ou en tournant sur soi, on est bien loin des chorégraphies Bollywoodiennes mais la scène reste étonnante. Après une quinzaine de minutes je retourne me coucher, vraiment épuisé... le jetlag est toujours là :)

Jour 0 (Vendredi 7 Mai)

Voila c’est fait, je pars. Je quitte la France pour 4 mois ou presque, seul, et je me dirige vers un pays aussi inconnu que fascinant pour moi : l’Inde. Je pars avec pour objectif de mener un stage de trois mois à Mumbai chez l’une des plus grandes compagnies indiennes: Tata dans un domaine qui m’est cher, les éoliennes et les énergies renouvelable. Tout à été planifié jusqu’à l’aéroport, ensuite, une fois l’avion pris, c’est en quelque sorte une aventure pour moi qui n’ai jamais vécu seul à l’étranger et à une telle distance de la France.

A l’aéroport, je discute avec un indien dans la file. Il se nomme Kunal, ou Doc pour ses amis, et vient de terminer une année d’étude de Business Management partagée entre les USA et Prague. Nous nous apercevons au bout de quelques minutes que je vais aller habiter à un centaine de mètre de chez lui dans le même quartier ! Remis de notre surprise, nous entamons une conversation dans laquelle il s’efforce de me présenter l’Inde sous toutes les coutures dans le temps qui nous sépare de l’embarquement où nous auront des sièges séparés. J’ai donc droit à une présentation pèle mêle des trains indiens, des fameux rickshaws, des films du cinéma de Bollywood, de la nourriture (épicée…), du climat ou même du quartier résidentiel dans lequel je vais loger.

Peu après nous embarquons pour notre premier vol à destination de Rome. Premier décollage dans ma vie, je ne suis pas stressé le moins du monde, j’ai le plaisir de voir que j’ai une place vide à coté de moi dans l’avion ce qui va me permettre de mieux placer mes grandes jambes dans cet appareil de la Koweït Airways qui, sur ce point, a des allures de boîte à sardine.
Décollage amorcé. Prise de hauteur. Découverte du paysage parisien sous un jour nouveau. Traversée des nuages. Ciel bleu azur immaculé sous lequel s’étend une mer uniforme de nuages.

Le trajet n’est pas bien passionnant, je n’arrive malgré tout pas à dormir car je n'arrive pas à mettre en position latérale qui est la condition sine qua non de mon sommeil. Le repas ne sera pas plus encourageant, je ne crois pas avoir mangé une omelette aussi transparente au niveau de l’aspect comme du gout. Je rencontre cependant Catherine, une femme française qui vient quelques temps en Inde pour faire un article photo sur l’Inde. Elle me dit que mon histoire l’intéresse et qu’elle voudra surement écrire quelque chose sur ce français qui part en Inde travailler sur des éoliennes... affaire à suivre.
Arrivé à Rome. Une escale d’une heure qui en prend deux. Redécollage. Nourriture insipide. Sommeil impossible mais fatigue bien réelle.

Nous arrivons au Koweït. L’atterrissage de l’avion sur une Koweït City de nuit est juste magnifique, des petites à coté de moi on les yeux qui brillent. L’accueil à Koweït n’est pas aussi chaleureux puisque on vient nous chercher en bus à la sortie de l'avion pour nous emmener à la zone d’accueil qui est simplement campée par des policiers et militaires armés qui nous regardent sans nous voir.
Kuwait City de nuit
 Correspondance plus longue que prévue. Repassage par les procédures de sécurité. Re-redécollage. Nourriture qui tient plus du remblai que de l’aliment.

Je discute sur le trajet avec un indien qui parle difficilement quelques mots d’anglais. Il m’explique autant avec les mots qu’avec les mains qu’il travaille pour une entreprise américaine au Koweït (aux dernière nouvelles les américains parlent anglais pourtant. Etrange) mais qu’il revient voir sa famille de temps en temps.

Avant propos

Bonjour à tous vous qui atterrissez sur ce blog pour je ne sais quelle raison :)

Je le créé car après deux semaines passées en Inde, la plupart des gens me posent les mêmes questiosn sur mon voyage en Inde et la phase de réponse aux questions de mes interlocuteurs au demeurant charmants me prend un temps non négligeable, surtout quand j'ai l'impression de faire un copié collé de la discussion que j'ai eu avec quelqu'un d'autre quelques heures auparavant ...

Alors voilà je lance le blog, c'est parti!
Les premiers posts seront des versions raccourcies/remodelées du journal que j'ai tenu les premiers jours i.e. une version "pour moi" et donc comme j'ai la flemme de réécrire tout le début je vais prendre des passages de ce journal.
Let's go.